La moisson commençait aussitôt après la rentrée des derniers foins, dès que l'on jugeait que le grain était
suffisamment
mûr.
L'outillage était composé d'outils à main. Les femmes se servaient de la faucille à la lame mince et dentée et
à courbure prononcée et très fermée avec laquelle elles sciaient la paille.
Les hommes préféraient le volant à large lame et à courbure
ouverte que l'on battait et aiguisait comme une faux et avec lequel on tranchait la paille.
Comme pour les fenaisons, il y avait aussi un jeu de
fourches à 2 brins, la forge et le marteau pour battre les volants et la pierre à aiguiser. |
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La moisson occupait toute la famille à l'exception de la maîtresse de maison. Les jeunes mamans n'étaient pas exemptées
et elles apportaient leur bébé aux champs.
Comme pour faucher, on se groupait en ligne oblique, chacun s'occupant d'un sillon. Le blé coupé était mis en javelles
d'une dizaine de poignées que l'on déposait sur la crête du sillon. Le blé coupé le matin pouvait être rentré le soir même.
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Mais d'abord, il fallait lier les javelles en gerbes d'environ 40cm de diamètre. Cette mise en gerbe était le travail d'une
équipe composée d'un homme et d'un enfant qui portait la paille destinée à faire les liens.
on utilisait pour cela
un petit bâton d'une trentaine de cm, appelé le liadour.
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Le soir toute la maisonnée se retrouvait à table pour un copieux repas où figurait presque toujours un coq.