De nos jours, tout le monde utilise une moissonneuse-batteuse, mais naguère les petits et moyens propriétaires battaient
au fléau. Ces battages suivaient à quelques jours près la moisson.
L'outillage était composé d'une selle à soumacher, de plusieurs fléaux et d'un moulin à
vanner.Le fléau primitif était constitué par une seule pièce de bois (écossoir). Le fléau articulé a été amené par les romains, il se compose de deux
bâtons, le manche et la verge, reliés par une courroie en cuir.Le battage durait pendant l'automne et même l'hiver.
Une équipe de batteurs comprenait au moins 5 à 6 personnes : une pour soumacher, 3 ou 4 pour battre aux fléaux et une
dernière pour relever et botteler la paille battue.
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le battage supposait une certaine dextérité, pour frapper à son tour sans heurter l'instrument de ses voisins,
et par le rythme des fléaux frappant le sol, on pouvait reconnaitre à distance le nombre des batteurs. |
On ramassait le blé sur l'aire puis on passait le reste dans le "tarare" pour en extraire encore quelques grains parmi la "balle". |
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Le paysan avait préparé avec des fagots posés tête bêche l'emplacement de sa meule de paille
et il fallait alors, avec de longues fourches faire des boules de paille qu'un
ancien, juché tout en haut, disposait avec adresse.
Ensuite, vinrent les batteuses, d'abord actionnée par une machine à vapeur, puis par un
moteur électrique, puis par un tracteur.
C'était tout un art de régler les croisements de toutes les poulies qui actionnaient l'ensemble.