Les fauches ou fenaison commençaient jadis aux environs de la St Jean, lorsque l'herbe était encore en fleurs. Elles
duraient environ trois semaines, c'est-à-dire jusqu'à la mi-juillet. |
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Les autres outils du faucheur étaient :
* une petite enclume portative et un marteau avec lequel on pouvait battre la faux
* un étui en bois ou en corne de boeuf empli d'eau dans lequel était placée la pierre à aiguiser et que l'on pouvait,
selon les besoins, soit suspendre à la ceinture, soit ficher en terre
* des fourches à 2 ou 3 brins, d'abord en bois que l'on fabriquait à la ferme, puis en fer que l'on achetait à la
foire. Ils servaient pour faner, assembler le foin, le charger sur la charrette
* Un jeu de râteaux, primitivement en bois comme les fourches permettaient de ratisser le pré, mais certains s'en
servaient quelques fois pour faner.
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Les faucheurs avançaient selon une ligne oblique, le plus habile et le plus fort - pas toujours le plus jeune - tenant la tête.
Toutes les 5 ou 10 minutes on s'arrêtait pour aiguiser la faux. |
Vers 9 heures arrivaient les femmes avec leurs fourches pour faner. Elle apportaient aussi le déjeuner, car en cette
période de gros travaux, la journée de labeur durait d'un soleil à l'autre (du soleil levant au soleil couchant). Le menu de
ce déjeuner comprenait généralement une omelette au pomme de terre.
Le lendemain, lorsque la rosée s'était évaporée, on retournait avec un râteau l'herbe dessus-dessous pour faire sécher
l'autre face.
Vers la fin de l'après-midi, lorsque le soleil était moins chaud et les taons moins virulants envers les animaux, le foin était
assemblé en groupes de deux murailles parallèles entre lesquelles passaient la charrette sur laquelle on le chargeait. Cette
opération était une affaire d'hommes. Par contre, c'était un jeune garçon ou une femme qui grimpait sur la charrette pour
égaliser le chargement.