Les chroniques du moyen âge font
fréquemment allusion à la vielle, Nous le trouvons
dans ces mots du roman de dolopathos : "tyhbres, tabors et
sinfoniesé" ou encore dans ces vers du Roman de violette ,
poème de Gérard de Nevers :
Il en est fait mention aussi dans le Roman de Renart :
Dans les châteaux, les barons, las de guerroyer, se
reposaient en donnant de grandes fêtes qui illuminaient leurs
sombres demeures. Après les grandes chevauchées, les
tournois, les cavalcades, les chasses, les banquets bruyants des
seigneurs étaient agrémentés des bourdonnements continuels
des harpes, vièles et tambours.
Ainsi chaque noble avait-il dans sa cour, ménestrel
ou troubadour qui étaient comblés de richesses et de considération.
Les ménestriers étaient si nombreux à cette époque qu'ils
formèrent une corporation appelée Ménestrandie, qu'ils
placèrent sous le patronage de Saint-Julien. Ils élirent même un
Roi, coiffé d'une couronne et recouvert d'habits pourpre et
or, qui avait une puissance absolue sur eux.
De tous les instruments dont se servirent les
ménestriers, flûte, viole, rébec, théorbe, tambour, la vielle était la
plus prisée.
A Paris existait une rue des vielleux qui, XIVème siècle, prendra le nom de rue des
Jongleurs, puis en 1482, celui de rue des Ménestriers.
En l321, à Paris, est fondée rue Saint-Martin un Hôtel-Dieu
pour les ménestrels dans le besoin. Même les abesses et les
prélats entretiennent des ménestriers dans leurs monastères.
A la renaissance, on adapte à la vielle le principe de la trompe marine
et désormais munie d'une percussion, la vielle permet de jouer pour la danse et plus seulement pour accompagner le chant.