Sous Louis XIV, la musique traditionnelle connut une grande
vogue à la cour et parmi la bourgeoisie citadine. on dut
construire un nouvel instrument digne de cette société :
La musette de cour, instrument très sophistiqué,
Cornemuse à soufflet, elle comprend un régulateur permettant de
contrôler l'arrivée d'air dans les bourdons ; ceux-ci sont
enfermés dans un tronc, comme dans le uillean pipe, et le chalumeau
porte aussi plusieurs clefs. Le sac est décoré très richement,
généralement de velours brodé.
D'apres : gabriel jacoub - les instruments de musique populaire
Borjon de Scellery, dans sa méthode de musette, explique :
"mais comme il fallait souffler pour jouer de cet instrument, et que cette fatigue était
accompagnée d'une très mauvaise grâce, afin de le rendre autant commode
qu'agréable, on a trouvé le secret depuis 40 ou 50 années, d'y ajouter un
souflet, que l'on a emprunté aux orgues, par le moyen duquel on le remplit d'autant d'air
que l'on veut, sans prendre d'autre peine que celle de lever doucement, ou
d'abaisser le bras qui le conduit.
On l'a encore embellie d'un bourdon dont les accords forment une espèce d'orgues, qui
soutient le chant du chalumeau, et remplit davantage l'oreille de ceux qui l'écoutent."