La raison et la liberté  
 
Les philosophes des lumières voulaient tout expliquer par la raison, les réalités physiques devaient toutes pouvoir s'expliquer par les conséquences des lois de la nature. Le mythe du bon sauvage, naturellement bon, et que la société avait perverti succitèrent nombre de fables, fables reprises par les marxistes : toutes les actions de l'homme dépendraient des conditions matérielles dans lesquelles il est placé, en particulier par sa génétique, et cet individu, déterminé de manière nécessaire à faire une certaine action, ne serait donc pas responsable de ses actes.
Pour faire un homme idéal, nouveau, pour le regénérer il suffirait de regénérer la société, en en ayant au préalable éliminé les éléments susceptibles d'être non regénérables. Dans cette vision, c'est la société qui est au centre du monde, seul compte le "tous ensemble, tous ensemble oui !" et pour regénérer la société, on fait des lois et des lois, on reglemente même l'histoire passée !

L'autre vision place l'homme au centre du monde, libre de ses choix, non prédeterminé par la situation où il est, capable de comprendre ce qui le fait agir et de se donner ses propres lois.

Ces deux visions sont contradictoires et la résolution de cette contradiction n'est pas pour demain, elle traverse les siècles, agite les philosophes et explique bien des incompréhensions.