A propos des intermittents du spectacle  
 
11/15 juillet 2003

Les valeureux travailleurs du spectacle en lutte ont attaqué, et vaincu, les festivals culturels, c'est sûrement une juste cause qui va rassembler les foules, vu que ca enmerde le gouvernement ! Mais, il y a quelque chose qui cloche : ils ont effectivement sacrifié leur 13ème mois sur l'autel de la revanche à prendre sur ce foutu syndicat jaune, la CFDT, qui a osé ramasser la patate chaude que tout le monde se refile depuis 20 ans, mais ils se sont bien gardé de s'en prendre à leur gagne petit : la production des malsaines émissions poubelles exhibitionnistes, qui fonctionnent grâce à eux en exploitant le système de l'intermittence, qui raflent tous les budgets et toutes les plages télévisuelles, montrant bien par là que la culture est loin d'être leur préoccupation existentielle.
Heureusement, Loft story, nice people, star academy, vis ma vie, perdus de vue, … tous ces fleurons de l'abrutissement de ces "veaux" de français (de Gaulle Tome 2, page 1967) ne sont pas annulés, ouf !

Il faut savoir que les artistes sont payés au service (un spectacle, une répétition générale, une répétition) et ont évidemment un gros travail de préparation, création, … et les techniciens (éclairagistes, sonorisateurs, …) sont payés à la journée, et n'ont pas du tout le même travail de préparation. Il y a donc un vrai problème pour les artistes, et plus spécialement pour les jeunes artistes.

Je reviens d'un festival où l'on a voulu me faire lever le poing par solidarité. Ben voyons! le malheur c'est que j'étais le seul à rester assis, avec ma douce. Les 5000 spectateurs, dont 30% ont voté Le Pen, ont levé le poing comme des moutons. Ca fait peur.

Les intermittents du spectacle prévoient, maintenant qu'ils sont en congés payés par ma pomme et la votre, d'aller s'attaquer à des festivals moins prestigieux : "les vieilles charrues de Carhaix" est la prochaine cible annoncée. Mais les bretons ont des tripes, et parions qu'ils vont siffler la fin de la recré et leur envoyer la bas quelques bons coups de trique !

D'ailleurs, ce serait le bon moment pour la force publique de faire respecter la liberté et de renvoyer tous ces irresponsables réfléchir un peu et se rendre compte de qui était sur la branche qu'ils viennent de scier. Il va falloir qu'ils comprennent que le français moyen, et plus précisément le contribuable moyen, en a assez de subventionner tous les régimes spéciaux, toutes les primes et tarifs spéciaux (charbon, électricité, voyages, …), toutes les exonérations (d'impôts de succession en Corse par exemple), de tous ces protestataires, professionnels de la manifestation, de l'irrespect, de la repentance à sens unique, mais profiteurs de rmi, chômage, caf, … Chiche qu'on met tout à plat !, qu'on abolit TOUS les privilèges !

En France plus qu'ailleurs, le marxisme a élevé le rapport de force au rang de solution à tous les problèmes ( récemment l'agence de la météorologie nationale de Marseille s'est mise en grève contre le soleil, car il faisait trop chaud ! les pauvres bichounets !)

Cela s'explique : le marxisme "scientifique" part du principe que nos actions sont complètement déterminées par les conditions où nous sommes, et que la méthode pour faire avancer le chmilblik consiste à faire exploser la marmite, car la lutte des classes progresse par secousses successives. Pour cela, il faut exacerber les contradictions, en allant dans le sens du système jusqu'à son absurdité, puis faire fonctionner le cycle provocation, répression. C'est l'épreuve de force et la révolution contre le dialogue et la réforme Et donc les gens de gauche, directifs car ils ont la science infuse, ne s'intéressent qu'à réglementer et légiférer ces conditions, pour les faire évoluer, au besoin malgré les intéressés, et que de toute façon "la grève!", "l'état peut payer !". Nous, qui avons un bon fond de culture judéo-chrétienne, nous pensons que les hommes sont libres de choisir ce qu'ils veulent, et qu'accessoirement, là haut, un grand architecte de l'univers l'a bien prévu comme cela et jugera nos choix, et comme nous avons aussi un bon fond de bon sens, nous savons que l'état payeur, c'est nous.