Liberté chérie, haïssable égalité, fraternité au dessus de tout  
 
Inspiré par Dieu, Moïse écrivit sur les tables de la loi : « Aime ton prochain comme toi-même », et Jésus disait que c'était le plus grand commandement. Cet amour du prochain, cette vertu de charité, est devenue notre laïque fraternité que tous respectent.

Quant à l'égalité, la parité dirait-on aujourd’hui : outre qu’utiliser le mot « parité » hors de son sens, en effet qu’est ce qui est pair la dedans ? prôner la parité, c’est admettre de compter des éléments différents, c’est donc d’une part reconnaître la différence, qui heureusement existe, mais c’est d’autre part institutionnaliser l’usage de calculettes lors de toute nomination, en effet les décideurs devront, nous dit-on, faire l’équilibre entre les femmes et les hommes, entre les noirs et les blancs, entre les juifs, les arabes, les chrétiens et les athées, entre les homos et les hétéros, sans oublier de faire jouer, démocratiquement, la proportionnelle selon le nombre de voix! C’est la quadrature du cercle. Je préfère quant à moi qu'on respecte les différences et qu'on encourage les plus compétents dans chaque domaine.

Mais surtout, ce qui nous différencie de l’animal, c’est que nous avons une âme, qui nous sert à choisir, et l’inégalité résulte nécessairement de cette liberté de choix. L'égalité ne peut donc pas exister, que ce soit l’égalité des chances, l’égalité des droits, l’égalité politique, …. L'inégalité est source de vie, de contradiction et de réaction. L'inégalité nous pousse à bouger, à réfléchir, à progresser. L'égalité serait une uniformité mortellement ennuyeuse. Certains sont tout simplement plus égaux que d'autres, et il serait absurde de les jalouser . Certes, tout le monde a droit à la satisfaction de ses besoins de base, dont le principal est le besoin de reconnaissance, de respect, et personne ne doit être humilié ou exploité, mais comment peut-on être égaux si on a la liberté de choisir et donc de développer des talents divers de manière à y trouver satisfaction et accomplissement ? Et, plutôt que de régénérer la société pour soi- disant créer un homme nouveau bon mais standardisé, prévisible, enrichissons nous de nos différences, cultivons les, et restons libres ! Ne voilà-t-il pas là un bon sujet de réflexion pour un lecteur philosophe ?