La Révolutionde 1789 marque un tournant important dans l'histoire
de la vielle, Ce ne sont plus les "Bergéres" à hauts
talons du Petit Trianon, mais le peuple de paris qui s'en empare.
Les chanteurs et chanteuses de boulevard la font
sonner dans tout Paris et elle connaît une vogue grandissante.
Les auteurs à succès écrivent plusieurs pièces musicales
dont la vielle est le support principal. Les annales de
l'époque nous parlent de l'une de ces chanteuses de boulevard
connue sous le nom de Fanchon la Vielleuse. Celle-ci fut le
sujet d'une dizaine de mélodrames. L'un d'eux, écrit par J.N.
Bouilly, fut mis en musique par le célèbre compositeur de
l'époque, J.D. Doche. La vielle resta ainsi dans les milieux
populaires de Paris pendant quelque temps.
Mais le fait le plus marquant, c'est que la province
l'adopte à son tour et d'une manière beaucoup plus forte que
la région de Paris.
Dans toutes les provinces du Centre, Auvergne,
Berry, Bourbonnais, Morvan, les paysans prennent goût à
cet instrument et l'adoptent très facilement.
L'un d'eux, jean Pajot, originaire de St Pourçain
installe en 1795 à jenzat, dans l'Allier, un atelier qui existe
encore aujourd'hui (le dernier Pajot facteur de vielles est
mort en 1971). Durant tout le 19éme siècle, en Bresse, en
Berry, on fabrique des répliques des instruments des luthiers
parisiens du 18éme siècle, Les vielles de Mirecourt se
vendent jusque sur les marchés de Haute Bretagne.
Un style particulier de vielle se développe en Berry et, en
1888, les sonneurs se groupent en une société nommée "Les
Gàs du Berry" fondée par Edmond Augras et jean Baffier,
Véritable pépinière de musiciens régionaux, elle veut
promouvoir non seulement la musique et les instruments (vielle
et cornemuse) mais aussi la culture de tradition populaire du
Berry. |
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l'instrument est très répandu en France (centre, savoie, bretagne,
nord, flandres) et à l'étranger. |
le petit savoyard |
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