Dans le temps, le tueur opérait l'enlèvement
des crins du porc à l'aide d'un crochet.
Aujourd'hui, l'emploi des soies naturelles
dans la brosserie est tombé en désuétude ; les
soies sont donc brûlées.
Le cadavre est descendu du bayard et
installé sur un lit de paille. Une meule de paille est
édifiée sur lui, à la fourche, et on y met le feu.
il ne fallait pas bruler la peau, ni la couenne, juste rotir pour enlever le plus possible de soie.
Autrefois, on utilisait la paille de seigle,
longue et battue au fléau. Aujourd'hui, on n'a
souvent à sa disposition que de la paille bottelée, brisée et brûlant mal.
armés de torches de paille longue on achève le
brûlement des soies non consumées dans le
brasier. On encendre le corps du cochon afin
de le sécher. On râcle alors soigneusement la
peau à l'aide de vieilles pointes de faux ou avec de vieilles tuilles. Pour ce faire il faut, bien entendu,
retourner la bête sur chaque flanc.
Il ne reste plus alors qu'à enlever les
onglons des pieds tant que la chair est tiède.
on les arrache avec un crochet à soies.