Les boyaux




Un groupe de trois ou quatre femmes s'emparait de l'ensemble des intestins pour les nettoyer et les laver, non pas au seau ou à la fontaine, mais au ruisseau, dans l'eau courante. D'abord, on les débarrassait de leur contenu, après quoi on procédait à un lavage extérieur. Lorsque ce côté était propre, on retournait la tripe après l'avoir enfilée sur une baguettc de noisetier, et on reprenait l'opération par l'intérieur ainsi retourné en commençant par un raclage au couteau suivi comme la première fois, d'un rinçage abondant. On profitait de ce lavage pour vérifier l'étanchéité de chaque portion de boyau en le gonflant à la bouche. L'intestin grêle servait ainsi d'enveloppe pour les boudins tandis qu'on utilisait le gros intestin pour envelopper les andouilles, les saucisse et saucissons