On trouve la bourrée, sous des formes voisines, dans tout le Massif Central. C'est une danse souple, alerte et
très rythmée avec des figures très élégantes. |
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C'est Marguerite de Valois qui introduisit la bourrée binaire à la
cour de France, à son retour d'exil en Auvergne, en 1565. Elle resta à la
mode jusqu'au règne de Louis XIII.
Après son passage à la cour de France, la bourrée binaire se retrouve,
à partir de 1650, dans des suites instrumentales (LULLY, COUPERIN, RAMEAU,
J.-S. BACH), faisant ainsi son entrée dans la musique classique.
Mais c'est la version cantalienne à trois temps, héritée des arvernes, qui est
considérée comme la plus ancienne : elle se caractérise par une écriture virile
et dynamique.
Dans le Limousin donc, la bourrée est exécutée sur une musique à trois temps avec un pas très
voisin de celui de la valse.
On la danse avec les bras levés à la hauteur du visage. Le rythme donné par la musique est ponctué par
le balancement des bras et les talons des danseurs.
Dans la majorité des bourrées, les phrases musicales qui lui servent de support se divisent en deux
périodes de 6 à 8 mesures, elles-mêmes divisées en deux demie-périodes. Il y a en général une figure
par période.
Il y a presque autant de figures que de bourrées, mais on peut, en schématisant, les classer en trois
groupes : en couples, en quadrettes, en ronde.
En couples : les deux danseurs s'éloignent et se rapprochent l'un de l'autre, ou bien tournent l'un autour
de l'autre, suivant les demi-périodes musicales.
En quadrettes : les deux couples sont placés suivant les sommets d'un carré. Les mouvements sont
essentiellement des changements de place à l'intérieur de ce carré soit en suivant les diagonales ou les
cotés et en revenant à sa place à la fin de la période musicale, soit en allant d'un sommet du carré à
l'autre par un mouvement de ronde ou de valse.
En ronde : essentiellement avec des échanges entre cavaliers et cavalières de différents couples avec
parfois des mouvements de valses.
Il y a aussi :